Référendum pour une fin de vie digne (pour garantir l’accès au suicide assisté dans les EMS et les EMPP)
En 2018, pour assurer «le droit d’un individu de décider de quelle manière et à quel moment sa vie doit prendre fin» le Grand conseil genevois adoptait une modification de la Loi sur la santé. L’alinéa 1er de l’article 39A de cette loi disposait que «les établissements médico-sociaux (EMS) et les établissements médicaux privés et publics (EMPP) ne peuvent refuser la tenue d’une assistance au suicide en leur sein». Cette modification représentait un progrès dans la garantie du respect des droits fondamentaux, en l’occurrence ceux des personnes âgées, mais qui concerne en réalité toute la population, dans la mesure où chaque individu fera un jour partie de cette tranche d’âge et pourrait être concerné par une assistance en fin de vie effectuée par EXIT.
Le 1er septembre 2023, le Grand conseil votait l’abrogation de cet article. Supprimer cet article est une atteinte à la liberté et l’autodétermination des résidents, puisque la possibilité d’avoir recours à l’assistance au suicide n’est plus garantie par la loi. La remise en cause de cet acquis est inenvisageable. C’est pourquoi nous vous invitons à signer ce référendum.
Pas de crèches au rabais ! Pas d’économies sur le dos du personnel et des enfants !
La majorité du parlement n’a rien trouvé de mieux à faire que d’attaquer frontalement les conditions de travail et de salaire dans le domaine de la petite enfance. Elle a démoli une pratique pourtant reconnue : l’application des usages professionnels.
Actuellement, toutes les structures d’accueil préscolaire qui ne sont pas municipalisées ou couvertes par une convention collective de travail, qu’elles soient subventionnées ou non, sont soumises aux usages professionnels, qui imposent des conditions de travail et une grille salariale minimale.
Avec la modification légale, ces usages voleraient en éclat au profit du salaire minimum cantonal. En permettant une telle différence de traitement entre les structures soumises à une CCT – ou les institutions municipalisées – et les autres, la droite pratique une large offensive de sous-enchère salariale.
Voulons-nous vraiment un système à deux vitesses, avec d’un côté le personnel sous CCT, et de l’autre, le personnel dont les conditions de travail sont largement détériorées ? Est-ce en rendant les conditions de travail encore moins attractives que l’on résoudra la pénurie de personnel et de places en crèche ? NON !
Non à la spéculation au PAV
La majorité de droite et d’extrême-droite du Grand Conseil ne perd pas de temps pour défendre les intérêts économiques de quelques-un·es au détriment de la population genevoise. Le 12 mai, elle a remis en question plusieurs dimensions de la loi PAV acceptée en 2018 par 61% des votant·es du canton et elle a voté pour que :
– la part des logements en propriété privée sur les terrains en mains publiques soit doublée (de 12 à 24%),
– que l’Etat, propriétaire de la quasi totalité des terrains, les vendent à bas prix à des intérêts privés,
– que les terrains soient livrés sans critère d’attribution mais avec garantie de rachat au prix fort par l’Etat.
Avec cela, la droite prétend « éviter toute spéculation » en favorisant les conditions de son développement. Ce sont les citoyen·nes qui paieront ainsi le prix fort, en tant que contribuables et en tant que locataires pour que les grandes fortunes s’enrichissent. La gauche a donc lancé deux référendums pour contrer ces nouvelles lois. Pour que le PAV conserve sa dimension sociale !