Le Parti socialiste genevois a été fondé en 1892. Depuis 113 ans, les socialistes genevois militent pour davantage de justice sociale. Leur combat a contribué à l’avènement d’une société plus égalitaire, plus démocratique et plus respectueuse de l’environnement. Autant d’acquis qui sont aujourd1hui remis en cause par la droite.
1873
Fondation de l’Union ouvrière suisse
1880
Dissolution de cette Union et fondation de l’Union syndicale suisse
1887
Fondation de la Fédération ouvrière suisse, dite nouvelle Union ouvrière
1888
Création du Parti socialiste suisse
1890
Première fête du travail célébrée en Suisse. Premier conseiller national socialiste élu à Zurich
1891
Première initiative populaire lancée par le PSS << pour le droit au travail >>
1892
Fondation du Parti socialiste genevois après un premier mai de grand rassemblement. Avec la représentation proportionnelle qui vient d’être introduite à Genève, le parti fait élire 8 députés au Grand Conseil
1897
Les socialistes font liste commune avec les radicaux pour l’élection du Conseil d’Etat. Fritz Thiébaud, ouvrier-horloger, est le premier socialiste à être élu à un exécutif cantonal.
1898
Grève générale dans le bâtiment, expulsion de grévistes italiens. Thiébaud accusé – déjà – de ne pas prendre ses distances à l’égard de l’action répressive du gouvernement. Jules Renaud, premier socialiste élu à la municipalité de Genève.
1899
Scission et constitution d’un parti social-démocrate hostile à Thiébaud. Il durera jusqu’en 1904, malgré sa réélection en 1900.
1902
Grève générale en octobre, première du genre en Suisse. Les dirigeants des grévistes sont condamnés ; l’armée est mobilisée ; les soldats qui refusent d’obtempérer, dont le socialiste Jean Sigg, sont sanctionnés. La signature de Thiébaud figure au bas de l’affiche appelant à la mobilisation de la troupe.
1903
Thiébaud n’est pas réélu à cause de son attitude lors des grèves.
1914
Première guerre mondiale. Jean Sigg imprime une ligne droitière et chauvine de solidarité avec la France en guerre.
1917
Les difficultés de la vie pendant la grande guerre provoquent la colère ouvrière et un changement de ligne ; le parti refuse l’alliance avec les radicaux pour les élections nationales. Jean Sigg et ses amis fondent un autre parti.
1918
Grève générale en Suisse. A Genève, les cheminots, les tramelots, les travailleurs de la métallurgie et du bâtiment suivent le mouvement. Arrestation du comité de grève, où l’on voit apparaître un certain Léon Nicole.
1919 Réunification du Parti socialiste avec l’appui de la Ligue du personnel à traitement fixe (autrement dit : les fonctionnaires). Système proportionnel introduit en Suisse pour l’élection du Conseil national. Forte progression de la députation socialiste : Nicole et Nicolet vont à Berne.
1921
Formation du Parti communiste de Suisse, suite à une scission du PS. L’ampleur du phénomène est moins forte en Suisse romande, car l’aile gauche tient les partis cantonaux et préfère rester dans les organes qu’elle peut contrôler. Constitution à Genève d’une organisation syndicale unique sous l’égide de Léon Nicole.
1924
Radicaux et socialistes font liste commune pour le Conseil d’Etat. Election de deux socialistes : André Oltramare et Hermann Jaquet.
1927
Rupture de l’alliance ; les socialistes n’ont plus qu’un siège au Conseil d’Etat.
1930
Grande crise économique à Genève. 37 députés socialistes au Grand Conseil. Pas d’élu au Conseil d’Etat.
1932
Grève générale dans le bâtiment contre la baisse des salaires. Le 9 novembre, fusillade de Plainpalais : 13 morts, 70 blessés.
1933
Les socialistes obtiennent 45 sièges sur 100 au Grand Conseil et 4 postes de conseillers d’Etat sur 7. Premier gouvernement à majorité socialiste en Suisse.
1934
Le peuple refuse l’initiative fiscale des socialistes.
1936
L’Entente reprend la majorité au Grand Conseil ; les socialistes gardent 40 sièges. Sortie complète du Conseil d’Etat.
1937
Interdiction du Parti communiste acceptée en votation populaire. Le Parti socialiste « héberge » les communistes.
1939
L’attitude à adopter à l’égard de l’Union soviétique, et en particulier du pacte germano-soviétique, provoque l’expulsion des « Nicolistes » du PSS, ces derniers représentant la quasi-totalité du parti genevois. Rosselet, Oltramare, Berenstein et d’autres fondent le Parti socialiste de Genève, fidèle au PSS. Sur le plan national, l’aile gauche, d’inspiration nicoliste, fonde la Fédération socialiste suisse. Lors des élections pour le renouvellement du Grand Conseil, les « Nicolistes » obtiennent 28 sièges, les minoritaires 7.
1941
La Fédération socialiste suisse est interdite. Les conseillers nationaux genevois, élus de la Fédération, sont expulsés du Conseil national. Il en va de même des députés de la Fédération au Grand Conseil genevois.
1943
Elections municipales. Les grandes figures des partis interdits restent inéligibles et ne figurent pas sur les listes. La liste « Parti ouvrier » obtient malgré tout 26 sièges.
1944
Fondation du Parti suisse du travail, suite à la fusion des partis interdits et de la gauche alémanique du PSS (SP-Linke).
1945
Levée des interdictions. Fin de la guerre. Aux élections pour le renouvellement du Grand Conseil, le nouveau Parti du travail obtient 36 sièges ; le Parti socialiste en décroche 9 et fait élire Rosselet au Conseil d’Etat.
1946
En novembre, Rosselet meurt en fonction. Jean Treina entre au gouvernement.
1952
Expulsion de Nicole et de ses amis du Parti du travail. Certains d’entre eux retournent au Parti socialiste.
1957
Apogée du régime radical : 37 députés au Grand Conseil ; Treina réélu au Conseil d’Etat sur la liste radicale. Entrée au Grand Conseil avec 7 députés de l’éphémère Parti progressiste, ayant à sa tête Pierre Nicole, fils de Léon.
1961
Effondrement du régime radical : perte de 10 sièges au Grand Conseil. Le Parti socialiste fait élire au Conseil d’Etat, sans alliance avec un autre parti, Jean Treina et André Chavanne.
1965
Willy Donzé succède à Jean Treina.
1973
L’accord d’union de la gauche marque un tournant. Les apparentements et listes communes entre Parti socialiste et Parti du travail seront désormais monnaie courante.
1983
Laurent Rebaud est élu au Conseil national. Emergence du Parti écologiste genevois.
1985
André Chavanne quitte le gouvernement après 24 années passées à la tête du Département de l’instruction publique et 10 années au Conseil national (1967-1977). Pour la première fois, les écologistes disposent d’un groupe parlementaire au Grand Conseil.
1987
Entrée des écologistes au Conseil municipal de la Ville de Genève.
1991
Aux élections municipales, en Ville de Genève, constitution de l’Alternative tripartite (PS, PdT, PEG), qui réussit à faire élire trois conseillers administratifs (sur 5).
1992
Scission au Parti du travail. Création de Solidarités, avec des apports du Parti socialiste ouvrier (ex-Ligue marxiste révolutionnaire).
1993
Au Parti socialiste, Christian Grobet claque la porte, n’ayant pas obtenu de dérogation pour un quatrième mandat au Conseil d’Etat. Constitution de l’Alliance de Gauche (PdT, Solidarités et Indépendants) ; Christian Grobet adhère en indépendant à l’Alliance, qui obtient 21 sièges au Grand Conseil lors du renouvellement d’octobre. Les socialistes chutent de 21 à 15. En novembre, la gauche est exclue du Conseil d’Etat. 4 années de gouvernement dit « monocolore »s’ouvrent.
1995
Triomphe du Parti socialiste aux élections fédérales. Le PS obtient 4 sièges au Conseil national et fait élire Christiane Brunner au Conseil des Etats.
1997
La gauche conquiert la majorité au Grand Conseil. Le Parti socialiste passe de 15 à 22 sièges. Au Conseil d’Etat, brillante élection de Micheline Calmy-Rey et Laurent Moutinot. La droite reste cependant majoritaire à l’exécutif, avec 4 sièges.
1999
La gauche obtient 4 sièges sur 5 au Conseil administratif de la Ville de Genève. Brillante élection du socialiste Manuel Tornare. Aux élections fédérales, le Parti socialiste perd 2 de ses 4 sièges au Conseil national. Ruth Dreifuss devient la première femme à présider la Confédération.
2001
La gauche perd sa majorité au Grand Conseil. Le Parti socialiste passe de 22 à 19 sièges. Au Conseil d’Etat, brillante ré-élection de Micheline Calmy-Rey et Laurent Moutinot.
2002
Le 6 décembre, Micheline Calmy-Rey est élue conseillère fédérale. Elle remplace une autre socialiste genevoise, Ruth Dreifuss, qui quitte le Conseil fédéral après 10 ans d’activité gouvernementale.
2003
Aux élections fédérales, le Parti socialiste gagne un siège au Conseil national. Ré-élection triomphale de Christiane Brunner au Conseil des Etats.
2005
Le Parti socialiste passe de 19 à 17 sièges au Grand Conseil. Au Conseil d’Etat, ré-élection de Charles Beer et Laurent Moutinot.
2007
La gauche maintient 4 sièges sur 5 au Conseil administratif de la Ville de Genève, dont deux socialistes. Brillante élection des socialiste Manuel Tornare et Sandrine Salerno. A Onex, élection au Conseil administratif de René Longet et Carole-Anne Kast. Aux élections fédérales, le Parti socialiste maintient ses trois sièges au Conseil national. Election triomphale de Liliane Maury Pasquier au Conseil des Etats.
2009
Le Parti socialiste perd pour une poignée de voix l’un de ses deux sièges au Conseil d’Etat, après le départ de Laurent Moutinot, et passe de 17 à 15 sièges au Grand Conseil.
2011
Micheline Calmy-Rey quitte le Conseil fédéral après huit ans en fonction, marqués notamment par le premier gouvernement à majorité féminine du pays. La majorité de gauche en Ville de Genève se maintient à l’exécutif, avec la réélection de Sandrine Salerno et le remplacement de Manuel Tornare par Sami Kanaan.
2013
Le Parti socialiste gagne à nouveau des voix aux élections cantonales mais manque de peu la reconquête du deuxième siège au Conseil d’Etat. Anne Emery-Torracinta remplace Charles Beer à la tête du Département de l’Instruction Publique.
2015
Sami Kanaan et Sandrine Salerno sont reconduit·es à l’exécutif de la Ville de Genève, toujours solidement aux mains de la gauche. Le duo rose-vert composé de Liliane Maury Pasquier et Robert Cramer obtiennent pour la troisième et dernière fois consécutive les deux sièges genevois au Conseil des Etats. Laurence Fehlmann Rielle rejoint la députation au Conseil national.
2016
En Ville de Genève, la gauche fait appel au peuple pour refuser les coupes budgétaires votées par la droite. Victoire sans appel et refus des coupes.
2017
Victoire inédite pour le Parti socialiste et ses alliés de la gauche et les syndicats : avec le refus de la 3ème réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), le PS convainc une majorité des Genevois·es sur un combat relatif à la fiscalité.
2018
Le Parti socialiste reprend avec Thierry Apothéloz un deuxième siège au Conseil d’Etat, et passe à 17 sièges au Grand Conseil. En Ville de Genève, le PS obtient la suppression de la commission des naturalisations, après de longues années de combat ; nouveau refus en votation populaire des coupes budgétaires votées par la droite.
2019
Une vague écologiste parcourt la planète, mais si le Parti socialiste perd un siège au Conseil national, les sièges roses-verts au Conseil des Etats sont préservés, avec Carlo Sommaruga et Lisa Mazzone.
2020
En Ville de Genève, la gauche obtient la double majorité au Conseil administratif et au Conseil municipal. Les Socialistes forment le plus grand groupe du Conseil municipal avec 19 élu·es. À l’exécutif, Sami Kanaan est réélu et rejoint par Christina Kitsos. L’extrême-gauche disparaît de la Mairie au bénéfice des Vert·es. Le Parti Socialiste accède en outre à trois nouveaux Conseils administratifs et quatre nouveaux Conseils municipaux.