De Genève à Neuchâtel en passant par Vaud, Berne, le Jura ou Soleure, les sections socialistes des régions concernées se mobilisent contre la quasi-suppression de la ligne directe Bienne-Genève. Elles sont intervenues dans de nombreux législatifs pour construire des fronts de soutien larges aux démarches des Villes impactées auprès des CFF et de la Confédération.
La publication de « l’Horaire CFF 2025 » a provoqué une vague d’incompréhension et de mécontentement dans tout l’Arc jurassien, au Pied du Jura et dans la région lémanique. Cette vague ne touche pas seulement les villes romandes, mais également les villes de Soleure, Olten et Aarau, où la colère gronde. A l’heure de l’urgence climatique, comment accepter une telle détérioration de l’offre, même temporaire, entre Bienne et Genève Aéroport qui se trouvent quasiment privées de liaison directe ? Il y a de quoi nourrir des craintes sur cette dimension temporaire : dix ans, c’est énorme… et les CFF ne se sont pas distingués par des projections réalistes concernant leurs travaux en Suisse romande ces derniers temps.
On se souvient, également, de la suppression de la liaison directe Genève-Bâle via Delémont qui avait été annoncée comme temporaire… en 2013. Après les promesses non-tenues de « l’Horaire CFF 2015 », après le fiasco de la gare de Lausanne, après la suppression des cartes journalières communales CFF sous leur forme actuelle très utilisées et appréciées par la population, nous ne pouvons pas accepter sans frémir les prévisions des CFF concernant la ligne Bienne-Genève. La détérioration des prestations est d’autant plus inacceptable que quelques jours avant l’annonce des horaires dégradés, les CFF ont annoncé une augmentation massive des prix visant tout particulièrement la 2e classe, ce qui provoque une importante détérioration du pouvoir d’achat des pendulaires et des voyageurs à revenus modestes.
Très vite, les exécutifs des villes concernées ont protesté auprès des CFF et de la Confédération. Les sections socialistes de ces villes, mais aussi leurs sections cantonales se sont coordonnées pour apporter leur soutien aux démarches de leurs exécutifs par des dépôts dans les différents législatifs dans lesquels elles sont représentées. Résolutions, motions, interpellations, questions écrites, tous les outils parlementaires ont été mobilisés pour réagir face à ce projet inacceptable. Une dizaine de dépôts ont eu lieu et les sections socialistes préparent d’ores et déjà d’autres moyens si les CFF refusent de venir avec de nouvelles propositions.
Les sections socialistes des régions concernées vont continuer leurs efforts de coordination pour construire des coalitions larges pour défendre nos régions et une offre de transports publics de qualité, à même de faire face aux défis et à l’urgence de notre époque et accessibles à toutes et tous.