Un nouveau quartier écoresponsable et un espoir pour une ville sans publicité commerciale

  • 12 mars 2023

Belle victoire pour les familles en quête de logement

Ce dimanche 12 mars, les habitant·es de la Ville de Genève ont accepté à près de 56% le plan localisé de quartier permettant de transformer le quartier Bourgogne, avec la construction de 450 logements et d’un parc ouvert à toutes et tous. Le Parti socialiste Ville de Genève se réjouit de cette décision qui va dans le sens d’une ville sociale et écologique. Il remercie ses militant·es pour cette belle campagne, le temps et l’énergie qu’ils et elles ont donnés.

Bourgogne pour toutes et tous

Ce nouveau quartier ouvre la voie à de nouveaux logements pour qu’habiter en Ville de Genève ne devienne pas un privilège. Actuellement, ce sont une quarantaine de villas qui occupent le terrain concerné: celles-ci laisseront place à 450 logements écoresponsables, avec une part de loyer modéré pour permettre de loger une partie des des milliers de familles en attente auprès de la Gérance immobilière municipale. Une mixité sociale dont se réjouit le Parti socialiste et qui représente un premier pas pour résoudre la crise du logement à Genève.

Un parc ouvert à toutes et tous prendra place au cœur de ce nouveau quartier. Un projet important pour que les îlots de verdure qui apportent fraîcheur et appaisement ne soient pas réservés à un petit groupe, mais qu’ils soient profitables pour tout le monde.

Construire la ville de demain

Ce quartier préfigure ce vers quoi la ville doit tendre pour résoudre les crises écologique et sociale. Une ville où les voitures restent en marge : elles ne pourront accéder qu’aux parkings en sous-sol et laissant les espaces en surface à la mobilité douce. Une ville où toutes les infrastructures nécessaires seront atteignables en 15 minutes de transport et où il n’est pas nécessaire de prendre sa voiture pour se déplacer. Une ville de la sobriété avec une réduction de la consommation et une diminution de l’impact carbone.

Ce quartier est le premier d’une transformation plus large de notre Ville, pour que celle-ci se construise en ville plutôt qu’à la campagne, d’où des personnes doivent se déplacer en voiture pour venir travailler. Le projet Praille-Acacias-Vernets est la suite de cette volonté d’une ville plus verte, plus ouverte et plus vivante. Le Parti socialiste se réjouit donc de cette victoire et se tourne vers l’avenir, pour défendre la ville écologique et sociale de demain.


Une défaite de la libre expression citoyenne

Ce dimanche 12 mars, les habitant·es de la Ville de Genève ont refusé par une courte majorité de moins de 52% le règlement d’application de l’initiative « Genève Zéro Pub – Libérons nos rues de la publicité commerciale ». Le Parti socialiste Ville de Genève prend note de ce résultat serré qui met en évidence l’intérêt de la population pour un espace public libéré de la publicité des grands groupes et dédié à l’expression citoyenne. Nos militant·es ainsi que celles et ceux du comité unitaire se sont vaillamment battu·es pour cette initiative malgré les tentatives de censure des opposant·es et une campagne faite de chiffres fantaisistes.

La ville, un espace public pour toutes et tous

Nous avons préféré axer notre campagne sur les valeurs de démocratie, de libre expression et de citoyenneté. Considérant que l’espace public ne doit pas être privatisé au profit d’intérêts commerciaux particuliers, il nous semble important qu’il ne soit pas un espace marchand dans lequel notre attention est captive dans le but de nous faire consommer. Comme l’a souligné le Tribunal fédéral, l’intérêt de la population de se soustraire à la publicité est plus important que la liberté de commerce.

L’espace public aurait donc pu être réinvesti par les artistes, par les associations, par les habitant·es et citoyen·nes pour exprimer leurs imaginaires, leurs envies et leurs idées. Cette initiative aurait permis un retour de l’expression citoyenne et démocratique dans nos rues, au-delà des structures marchandes qui ont les moyens de se payer ces moyens d’expression.

Une défaite anti-écologique et anti-sociale

Ce refus aura également un impact écologique et social puisqu’un des objectifs de cette initiative était de freiner la surconsommation et le gaspillage. La pub a pour but de créer des besoins artificiels, des désirs qui n’existaient pour faire vendre un produit. Des produits qui ne sont pas souvent bénéfiques pour l’environnement et la société : on y trouve des produits alimentaires transformés, des voyages en avion, des SUV, des chaînes de streaming, etc. Cette surconsommation est néfaste pour l’environnement et une cause majeure de la crise écologique que nous traversons. Elle a également un impact négatif sur nos porte-monnaie : alors que certaines personnes n’ont pas les moyens, les crédits à la consommation sont là pour les aider à acheter, créant de la dette et de la précarité sociale.

Des chiffres sortis du chapeau

Enfin, rappelons que nos opposant·es n’auront pas hésité à manipuler les chiffres dans leurs argumentaires :

  • En parlant de 20% d’affichage commercial en Ville de Genève, ils et elles ignorent des centaines de panneaux qui ne sont réservés à aucun type d’affichage en particulier.
  • Dans leurs 74% d’entreprises locales, elles et ils comptent des entreprises que l’on retrouve à travers toute la Suisse comme Coop ou Migros. Nous sommes donc bien loin de notre épicerie de quartier, du salon de coiffure du coin ou de l’ébénisterie artisanale. En effet, les petites structures n’ont pas les moyens de se payer ces affichages onéreux et fonctionnent plutôt sur le bouche-à-oreille ou la publicité numérique, plus invasive mais plus ciblée.
  • Les référendaires nous annoncent 2,3 panneaux pour 1’000 habitant·es pourtant, en reprenant leur chiffre de 3’011 supports publicitaires (la Ville parle de 4’713) et en le divisant par les 204’000 habitant·es en Ville de Genève, il s’agit plutôt de 15 panneaux pour 1’000 habitant·es.
  • Enfin, alors que la Ville parle depuis le début de 4 millions de pertes, les opposant·es avancent 10 millions en jonglant avec des chiffres, et ils et elles le relient à 331 places de crèches que les partis de droite refusent de les municipaliser et alors que ces partis font perdre des millions à la collectivité en cherchant à diminuer l’imposition des plus favorisés.